Le marais de l’Aulne maritime est un espace naturel sensible du département du Finistère classé en zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) et couvrant environ 329 hectares. Bretagne Vivante est gestionnaire de cet espace protégé et propriétaire d’une partie des terrains, notamment du marais de Rosconnec.
Cette zone humide est essentiellement formée de marais, où se développent des roselières et des prairies subhalophiles à fort intérêt écologique. La mosaïque d’habitats sur le site est complétée par des parcelles plus élevées composées de prairies mésophiles et de boisements plus ou moins humides. Ces marais sont d’une grande richesse en terme de biodiversité, que ce soit pour la flore, les oiseaux, les mammifères ou les amphibiens. Ils accueillent par exemple le Phragmite aquatique, espèce de passereau le plus menacé d’Europe.
De nombreuses espèces d’oiseaux changent de régime alimentaire au fil des saisons. Beaucoup de passereaux qui consomment surtout des insectes pendant leur période de reproduction pour assurer une croissance optimale de leurs jeunes peuvent devenir granivores à la mauvaise saison.
Les oiseaux qui fréquentent les marais de Rosconnec lors de leur migration postnuptiale y restent quelques jours, le temps de refaire quelques réserves de graisse pour continuer leur migration. Cette migration se déroule principalement en août-septembre à une période où il y a encore de nombreux insectes et autres invertébrés que ces espèces vont rechercher en priorité. Le Phragmite aquatique n’est donc pas le seul à utiliser les marais de Rosconnec lors de ces haltes migratoires. Des torcols avaient aussi été capturés lors des études sur le marais.
Des opérations de génie écologique ont ainsi été menées dans le marais de Rosconnec dans le cadre du programme européen « LIFE phragmite aquatique » des années 2004-2009. Elles visaient à créer des milieux plus favorables pour la halte migratoire des phragmites aquatiques.
Sur le marais de Rosconnec, il existe trois parcelles de prairies mésohygrophiles qui possèdent chacune une petite mare. Ces trois parcelles servent aussi de lieu de repli pour les bovins et les équins pendant les périodes de grandes marées où le marais est inondé. D’un point de vue écologique, la densité de lézards vivipares, mais sans doute aussi de micromammifères, proies potentielles des rapaces fréquentant les lieux, y semble importante.
En fonction du degré de salinité des mares, la faune d’invertébrés aquatiques change. L’objectif est de favoriser et développer en priorité les zones favorables aux petits agrions (petite libellule) qui sont des proies recherchées entres autre, par le phragmite aquatique lors de ces haltes migratoires. Les mares d’eau douce et le fossé de ceinture sont les zones les plus favorables pour ces insectes. Si le taux de recouvrement de la végétation est trop grand, il y a une perte de fonctionnalité notamment par la disparition de la végétation aquatique. Les mares les plus riches sont des mares ensoleillées.
On y trouve notamment des orthoptères (sauterelles et criquets), des diptères (tipules, moustiques…), des hémiptères (punaises), des lépidoptères (papillons diurnes et nocturnes), des odonates (libellules). Les araignées sont aussi très recherchées.
Le marais de Rosconnec est inondé généralement à des degrés plus ou moins important lors des marées de vive eau (coef >100) soit autour de 36 fois par an entre février et novembre. Le marnage est lié aussi aux conditions météo (vent) et au débit de l’Aulne. A noter que le marais commence à être inondé dans les parties les plus basses dès un coefficient de 95.
En octobre 2024, des bénévoles de l’antenne locales de Crozon-Châteaulin ont réaliser deux chantier de génie écologique. Ces objectifs étaient :
Document à télécharger : Synthèse du plan de gestion des marais de Rosconnec
Intéressé par les prochain chantier bénévoles ?
Contacter l’antenne locale de Crozon-Châteaulin : crozon-chateaulin@bretagne-vivante.org
Dégagement de la mare, avant le chantier
et après