Les chauves-souris habitent la Terre depuis des millions d’années, mais les nombreuses idées reçues et la méconnaissance qui les entourent nuisent encore à sa préservation. Ce petit mammifère reste souvent perçu de manière négative alors qu’il cache des particularités étonnantes et joue un rôle crucial pour les écosystèmes.
Chez Bretagne Vivante, les naturalistes s’efforcent de mieux comprendre ces espèces. Leur mission ? Étudier leurs zones de chasse, les corridors écologiques qu’elles utilisent, leurs sites d’hibernation et de reproduction afin de protéger leur habitat. Cette connaissance permet de mettre en place des actions de gestions de sites de reproduction et d’hivernage, mais également de préserver d’autres espèces qui partagent leur environnement ou leurs servent de nourriture (insectes par exemple).
Les chauves-souris, contrairement à ce qu’on pense, ont une vision particulièrement adaptée à la vie nocturne. Elles utilisent également l’écholocalisation pour se repérer et chasser : elles émettent des signaux ultrasonores qui rebondissent sur les objets environnant, et analysent le retour de ces échos pour obtenir une image précise de leur environnement en trois dimensions. Ce système leur permet d’attraper des insectes en plein vol avec agilité et souplesse.
Les sons ultrasonores sont produits par le larynx, les narines ou même une feuille nasale (en fonction des espèces). Ces ondes sonores, lorsqu’elles rencontrent une proie, reviennent sous forme d’écho aux oreilles des chauves-souris, qui interprètent ces informations pour évaluer la distance, la taille et la vitesse de leur cible. Chaque espèce possède sa propre technique d’écholocalisation, adaptée pour une chasse optimale.
Le mot “chiroptère” signifie littéralement « voler avec les mains ». Contrairement aux oiseaux, dont les ailes sont une extension des bras, ce sont les mains des chauves-souris, avec des doigts très longs, qui soutiennent la membrane souple de l’aile. Résultat ? Elles ont un vol agile et précis.
L’aile de la chauve-souris est formée d’une fine membrane appelée patagium, qui relie les doigts au corps et est traversée de petits muscles. Elle n’est pas seulement utile pour voler, mais elle aide aussi à réguler leur température corporelle.
Les pieds des chiroptères ont subi une rotation de 180° par rapport aux nôtres. Quand elles se suspendent, leur poids exerce une traction sur les tendons qui maintiennent les griffes en position d’accrochage. Elles ne dépensent donc aucune énergie, même pendant de très longues périodes.
Entre perte d’habitat, dérangement humain et baisse de nourriture à cause des pesticides, il est essentiel de protéger ces mammifères.