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Bilan Wetlands 2024 : un état des lieux des oiseaux d’eau hivernants en Bretagne

Une mobilisation régionale pour la préservation des zones humides et de leur biodiversité

Le rapport annuel des comptages Wetlands de janvier 2024 dresse un tableau détaillé de l’état des oiseaux d’eau hivernants en Bretagne. Ces observations, réalisées grâce à l’implication remarquable des bénévoles et des experts naturalistes, permettent de mesurer les tendances et les défis auxquels ces espèces et leurs habitats sont confrontés. Coordonné par l’association Bretagne Vivante, copilote de l’Observatoire régionale de l’avifaune (ORA) et d’autres organismes, le recensement met en lumière l’importance de la conservation des zones humides.

Une mobilisation collective exemplaire

En 2024, 393 observateurs et 32 organismes, dont Bretagne Vivante, ont participé au recensement. L’association, pilier de la défense de la biodiversité bretonne, a mobilisé ses bénévoles sur tout le territoire pour collecter les données, parfois dans des conditions météorologiques difficiles. Cette collaboration entre naturalistes amateurs et experts souligne l’engagement local en faveur de la nature et la richesse des réseaux associatifs.

Tendances et chiffres-clés

  • Effectifs globaux en déclin : 402 983 oiseaux d’eau ont été recensés, une baisse par rapport à la moyenne décennale de 417 940.
  • Espèces emblématiques : Le Bécasseau variable reste la plus abondante  malgré un déclin observé depuis quelques année, avec 88 750  individus, suivie de la Bernache cravant (48 600) et le Canard colvert avec 22 456 individus.
  • Aléas pour les limicoles : Le Vanneau huppé a connu une chute marquée avec seulement 7 783 individus contre 29 085 en moyenne, tandis que d’autres espèces comme le Courlis cendré restent stables.
  • Défis pour certains anatidés : notamment les harles huppés et fuligules milouinans continuent de décliner, mettant en évidence l’impact des changements climatiques et de la dégradation des habitats.

L’importance des zones humides bretonnes

Deux sites majeurs, la baie du Mont-Saint-Michel et le Golfe du Morbihan, ont accueilli plus de 20 000 oiseaux, remplissant les critères de la Convention de Ramsar pour les zones d’importance internationale. D’autres secteurs, comme la baie de la Fresnaye et la rade de Lorient, jouent également un rôle crucial pour certaines espèces, notamment la Bernache cravant et l’Avocette élégante.

 

 

Bretagne Vivante : un acteur clé

Depuis plus de 60 ans ans, Bretagne Vivante agit en faveur de la protection des milieux naturels. Les données collectées par ses bénévoles sont utilisées pour évaluer l’état de santé des populations d’oiseaux et pour orienter les actions de conservation.

Cette année, leurs efforts ont permis de documenter les déclins inquiétants des petits limicoles comme le Bécasseau variable, mais aussi des succès, notamment l’augmentation continue des effectifs de la Spatule blanche, espèce emblématique qui bénéficie de conditions hivernales plus favorables en Bretagne.

Perspectives pour l’avenir

Face aux défis environnementaux, les résultats de 2024 appellent à intensifier les efforts de préservation. Protéger les zones humides, sensibiliser les acteurs locaux et poursuivre le suivi scientifique demeurent essentiels pour enrayer le déclin de certaines espèces. L’expertise de Bretagne Vivante et l’implication de ses bénévoles restent indispensable pour garantir un avenir durable aux oiseaux d’eau et à leur écosystème.

Ce bilan rappelle l’urgence de préserver ces écosystèmes précieux, refuges de biodiversité et maillons essentiels dans les cycles migratoires internationaux.

Télécharger le lien du rapport Wetlands 2024 – Bretagne

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