Connaissez-vous la grenouille rousse ?
Premier amphibien à pondre dans l’année, Bretagne Vivante vous offre un zoom sur Rana temporaria (nom latin).
Reconnaissable à sa couleur généralement brune et ses taches marbrées, cette espèce peut mesurer jusqu’à 10cm pour les grandes femelles. Elle peut vivre entre 6 et 10 ans.
La grenouille rousse est présente partout en Bretagne et plus globalement dans le nord de l’Europe. On la trouve notamment dans les bocages, les fonds de vallées et les prairies humides lors de la ponte. Elle se nourrit de petits insectes, de crustacés, d’arachnides et de mollusques.
Attention à ne pas la confondre avec la grenouille agile ! Afin de vous aider à mieux distinguer chaque espèce, le Groupe Herpétologique des Pays de la Loire a créé des outils à disposition de tous. Vous pouvez les consulter ici.
Comme l’indique le mot latin temporaria dans son nom, qui signifie “temporaire”, autrement dit “adapté au temps et aux circonstances”, la grenouille rousse est très sensible aux stimuli météorologiques (hauteur de l’eau, durée du jour, températures…).
Après avoir hiberné, elle gagne les sites aquatiques dès le mois de décembre. C’est le début de la période de reproduction.
La ponte dure généralement 1 mois. Elle se produit principalement dans des dépressions humides, des milieux temporaires, des flaques et des mares peu profondes. La femelle peut pondre entre 700 et 4500 œufs.
En quelques semaines, les œufs se transforment en têtards, qui deviendront de jeunes grenouilles un mois plus tard.
La grenouille rousse se trouve dans la catégorie NT dans la liste rouge de l’Union internationale pour la conservation de la nature, ce qui signifie qu’elle est quasi menacée.
Il est très probable que les changements climatiques en sont l’une des raisons, en lien avec la hausse des températures annuelles et la baisse des précipitations. La régression des prairies humides dans le bocage est aussi un facteur crucial.
Bretagne Vivante et ses partenaires œuvrent pour la préservation de la grenouille rousse en coordonnant le POPAmphibien. Il s’agit d’un protocole édité et piloté à l’échelle nationale par la Société Herpétologique de France.
Son objectif est d’évaluer l’évolution des populations d’amphibiens. Le protocole est déployé sur une soixantaine d’aires en Bretagne, intégrant 350 sites aquatiques suivis.
Lorsque vous rencontrez une espèce d’amphibien ou que vous identifiez des pontes, saisissez vos observations sur les outils en ligne suivants :
Les recensements et la participation de tous sont essentiels à l’obtention de données exploitables par les naturalistes. Cela permet d’améliorer la connaissance et d’évaluer la répartition et les enjeux de conservation pour chaque espèce.