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Le retour du loup en Bretagne historique

Le retour du loup en Bretagne historique

Disparu de Bretagne historique dans les premières années du XXe siècle, le retour du loup est désormais une réalité.

Depuis mai 2022, d’après le travail méticuleux du GLB, plusieurs individus différents ont été rencontrés, principalement dans le Finistère et tout particulièrement dans les monts d’Arrée. Une preuve supplémentaire de son statut de réservoir majeur de biodiversité à l’échelle régionale.

Le récent numéro thématique de la  revue produite par Bretagne Vivante, Penn ar Bed (le 252, un quasi collector !), y a été consacré.
La dernière lettre numérique L’Actu des réserves fait également le point sur le sujet, en page 4.

La création du Groupe Loup Bretagne et ses enjeux

Le GLB – Groupe Loup Bretagne se compose d’une cinquantaine de personnes, adhérents du GMB – Groupe Mammalogique Breton et de Bretagne Vivante. Il s’est constitué après la crise Covid-19, dans une volonté de travail inter-associatif et pour anticiper puis accompagner le retour du loup.

Le GLB mène en particulier un suivi à caractère scientifique en étudiant chaque phénotype de loup, à partir des photos et vidéos prises par un nombre croissant de pièges photographiques disposés dans des espaces protégés ou non (terrains de particulier, parcelles agricoles). Il transmet ses informations et ses analyses aux services de l’Etat concernés, notamment les préfectures et l’OFB (Office Français de la Biodiversité) ainsi qu’aux éleveurs potentiellement concernés par un risque potentiel de prédation.

Sur le site internet du GLB, une carte de Bretagne est régulièrement mise à jour et indique les endroits où un loup a été repéré.

Loup - Crédit : E. Holder

En quoi le retour de loups en Bretagne présente-t-il un grand intérêt ?

Contrairement aux idées reçues, la présence de loups sur un territoire peut avoir de nombreux effets bénéfiques.

  • Ils limitent le nombre d’accidents de la circulation. En effet, les loups régulent les effectifs de cervidés et de sangliers tout en modifiant leurs comportements, ce qui réduit leur présence près des routes. Ainsi, de nombreux accidents corporels et matériels sont évités.
  • Ils permettent indirectement de protéger des troupeaux. Depuis le retour des loups, des aides financières sont versées aux éleveurs concernés. Cela leur permet de s’équiper en systèmes de protection des troupeaux et ainsi d’éviter les attaques de loups, de chiens errants ou tout autre prédateur.
  • Ils protègent le bétail des maladies. Les loups chassent en priorité des proies sauvages contaminées et affaiblies par des maladies (tuberculose bovine, peste porcine…), qu’elles pourraient transmettre au bétail. Ils permettent ainsi une réduction significative de ces maladies, qui représentent un réel enjeu sanitaire et financier.
  • Ils aident les agriculteurs et les chasseurs. Les loups peuvent contenir la prolificité des sangliers et limiter les dégâts occasionnés aux cultures. Leur action vient donc en soutien aux chasseurs, qui peinent à réguler seuls les populations, ainsi qu’aux agriculteurs.
  • Ils permettent le bon développement des arbres. Leur présence modifie le nombre et le comportement des herbivores fréquentant les forêts. Ainsi, ces derniers consomment moins de bourgeons et de jeunes pousses, permettant aux arbres de se développer librement. Cela participe à la régénération des massifs forestiers.

Pour connaître davantage de bienfaits quant à la présence du loup, rendez-vous sur le site internet du GLB.

Que faire si vous pensez avoir vu un loup ?

En cas de découverte d’empreintes de grand canidé, d’observation d’un possible loup ou de découverte d’un cadavre  de grand mammifère (sanglier, chevreuil) en partie consommé, voici les étapes à suivre :

  • Ne pas altérer pas la scène : ne pas piétiner, déplacer ou manipuler les indices. Si l’on est accompagné par son chien, le tenir éloigné.
  • Faire des photos ou filmer sous différents angles les éléments observés et les environs immédiats.
  • Noter les éléments qui paraissent porteurs de sens : traces de lutte, traces de morsures, caractères remarquables sur une piste ou des empreintes…
  • Noter la date et, aussi précisément que possible, le lieu (point GPS).
  • Transmettre au plus vite les informations, en rappelant votre nom et vos coordonnées au Groupe Loup Bretagne.
  • Ne pas diffuser l’information en dehors de ces structures. Les nouvelles vont vite, se déforment et peuvent avoir des conséquences imprévisibles. Il convient donc de ne pas ébruiter ces observations avant qu’elles ne soient contrôlées.