Chaque année, nous célébrons le 2 février la Journée Mondiale des Zones Humides (JMZH).
Étangs, lagunes, marais salants, mares, marais, ruisseaux, tourbières, vallées alluviales, prairies inondables… les zones humides sont pleines de diversité.
L’eau en est le facteur déterminant, tant pour le fonctionnement de ces zones naturelles que pour la vie animale et végétale qui y est présente.
Les zones humides sont de formidables alliées écologiques, économiques et culturels. Ce sont également des amortisseurs du changement climatique.
Elles présentent 7 principales vertus :
Pourtant, leur disparition est 3 fois plus rapide que la déforestation. C’est pour cela qu’il faut agir pour leur préservation, afin qu’elles continuent à rendre de nombreux services à la nature et à l’humanité.
Article de Gilles Couëron, bénévole au sein de Bretagne Vivante.
Prairies très fraîches ou seulement fraîches, « oubliées » jusqu’à présent dans les inventaires, marais et landes humides, bien entendu, périmètres des Plans Locaux d’Urbanisme promis à l’habitat ou aux zones d’activités pour lesquels il convenait de douter… Trois intercommunalités ou agglomération* situées entre la Loire et la Vilaine – oh combien humides ! – ont dû entamer la révision de 30 inventaires communaux. Sans enthousiasme, vous l’imaginez, l’incidence première de l’exercice étant de rétrécir des zones constructibles.
Bretagne Vivante s’est liée à l’invitation de plusieurs maires et a adressé des cartographies et des argumentaires étayés à ceux qui préféraient le huis clos (d’où les conseils formulés en début d’article, fruits résumés de notre expérience).
Objectifs de l’association : contribuer à l’effort consenti par les communes pour se rapprocher de l’exhaustivité, attirer l’attention sur les prairies, éternelles oubliées des inventaires, prêter une attention particulière aux habitats naturels patrimoniaux, les prémunir contre l’appétit des aménageurs de tous poils et préserver ce qui est un capital pour les éleveurs… (0% de béton est en effet égal à 100% de diversité végétale).
Résultats : les zones inventoriées se sont bien étendues (des pourcentages à deux chiffres). Exemple : pourtant cernée par de vastes marais et connue pour les floraisons généreuses de ses prairies à orchidées, la commune de Sainte-Anne-sur-Brivet parviendra à accroître de plus de 30% la superficie de ses zones humides.
Ceci dit, les inventaires seront loin d’être aboutis, y compris dans le Parc naturel régional de Brière. Prinquiau, Guenrouet, etc., n’ont pas voulu de Bretagne Vivante. Des exploitations n’ont pas été étudiées à Missillac, La Chapelle-Launay… Faute de budget et donc de temps, le bureau d’étude n’est pas en mesure d’étudier tous les périmètres humides indiqués au cours des réunions des groupes de travail. Des contestations non argumentées sont trop vite entendues (pas toutes, rassurez-vous : les marais qui dépendaient de l’abbaye de Blanche-Couronne seront finalement inventoriés au titre des zones humides). Enfin, après les levées de doutes, les finalisations des inventaires manquent cruellement de transparence.
La lecture de ces quelques lignes vous a-t-elle été de bon conseil avant la révision des inventaires de zones humides dans votre commune ?
Gilles Couëron
* Carene (agglomération de Saint-Nazaire), Communauté de communes Pontchâteau-Saint-Gildas, Communauté de communes Estuaire et Sillon.s’est liée
Bretagne Vivante prend part à la Journée Mondiale des Zones Humides en organisant des événements liés. Pour participer, retrouvez ces événements sur notre site internet !
Pour en savoir plus : La biodiversité des milieux humides français